Une bonne calcémie et c’est bien parti !

La période autour du vêlage induit des changements physiologiques importants.

La production de colostrum puis le début de la lactation nécessitent une mobilisation forte en calcium qu’il est nécessaire de contrôler si l’on veut éviter les troubles de santé et les baisses de performance.

Une valeur comprise entre 85 et 100 mg/l est considérée comme normale chez la vache laitière autour du vêlage.

A moins de 75 mg/l, la vache est en hypocalcémie; à moins de 50 mg/l, elle est généralement couchée (valeur variable selon les animaux)*.

Les hypocalcémies, cliniques ou subcliniques, font partie des troubles métaboliques les plus fréquents sur cette période de transition. Des études récentes montrent que lorsque l’hypocalcémie persiste sur les 3 premiers jours après vêlage (calcémie ≤85 mg/l) :

  • Le risque de développer une non-délivrance ou une métrite ou une mammite subclinique est 6x plus élevé.
  • Le risque de réforme dans les 2 premiers mois de lactation est 5x plus grand.
  • Le niveau de production, la qualité du lait (taux cellulaires) et les performances de reproduction (taux de progestérone, intervalle vêlage-1ère chaleur) sont significativement dégradés sur les 2 premiers mois de lactation.

Un bon démarrage en lactation est fortement conditionné par la conduite des vaches au cours de la période sèche. Le maintien d’une calcémie normale autour du vêlage s’obtient en respectant quelques fondamentaux chez les animaux taris : conduite en 2 lots, maitrise du niveau d’ingestion, des apports nutritionnels et de la BACA. La vérification de sa valeur s’effectue sur les 2 premières semaines post-partum.

Sources : Ghasemi N., Open Veterinary Journal, 2024 et Murad Khan S., Reproduction in Domestic Animals, 2024.

*Les analyseurs utilisés en France expriment les résultats en mmol/l. Sachant qu’1 mole de calcium a une masse de 40g, les vaches à calcémie normale présentent des valeurs en général ≥ 2mmol/l.

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